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"La fuite peut être entravée par la terre et par l'eau mais l'air et le ciel sont libres, c'est par là que nous irons: que Minos possède tout, il ne possède pas le ciel."

Le but de ce blog n'est pas de faire un quelconque exposé sur la mythologie grecque ou d'ailleurs, mais bien de partager, comme beaucoup, ma passion, mes projets, mes péripéties, mes déceptions, mes joies, concernant l'aéronautique.

Qui suis-je ?

Brest, Finistère, France
Contrôleur Aérien dans la Marine Nationale, j'ai tenté de toucher du doigt le fantasme de piloter des avions de guerre en 2003... L'échec fut un coup dur, mais après avoir zoner dans un IUT de Mesures Physiques puis à la fac de sciences, la décision fut prise de devenir contrôleur aérien. En me rapprochant des avions je m'épanouirai, pensais-je...

mercredi 31 août 2011

L'été Libyen...

Après 2 semaines de peinture et rénovation sur le bateau, j'ai finalement pris quelques jours de congés en Suisse bien merités, histoire de revoir enfin ma moitié... Mais c'était sans compter sur le printemps arabe... Et du coup sur l'été lybien... Car au coup de sifflet, il fallût rentrer à Toulon à bride abattue pour partir, nous savions où, mais pour combien de temps, personne n'eût pû le prédire... Et ce fût bien plus long que ce que nous pensions tous, ou plutôt que nous l'espérions!
Alors, après une pause si courte, il a fallu refaire abstraction de la vie que l'on veut pouvoir mener, pour se refocaliser sur les tâches et devoirs opérationnels d'une vraie guerre menée contre un tyran. Nous savions qu'il allait falloir s'inscrire dans la durée, sans visibilité à court terme, ne sachant quand nous rentrerions ou même quand nous ferions escale... 
Sans échéance précise à venir, comme une escale, ou une date de retour, que l'on perçoit telle la lumière au bout du tunnel, telle un prophète nous tendant la main, les jours se suivent, se ressemblent, et on perd toute notion du temps... Alors, lorsqu'on nous apprend qu'une escale va bientôt avoir lieu, les sourires réapparaissent, les yeux pétillent à nouveau, et l'on se rend compte qu'avril est passé, mais aussi mai...
Les quelques escales faites en Crète (même si la France était plus proche, le choix de la Crète se comprenait pour des raisons évidentes de craintes de désertions...) furent salvatrices pour bon nombre d'entre nous, pour nous rappeler que le monde existait encore tel nous l'avions connu auparavant, et que ce n'était point le pâle souvenir d'une époque révolue, mais que bientôt nous y reprendrions part... Ce fut aussi l'occasion de refaire un petit peu le plein de vitamine D en s'exposant à la lumière du jour. Pourtant Geoffrey et moi faisions partie des exceptions notables à bord en se rendant à l'extérieur au moins 1 fois par jour pour prendre la lumière et l'air "frais" (il ne faisait jamais en-dessous de 30°... et l'odeur du kérosène était omniprésente par le balais incessant des avions...). L'occasion aussi pour beaucoup, si ce n'est tous, de passer des soirées bien arrosées, de manger décemment, et de faire des emplettes permettant d'améliorer le quotidien à bord...
Ainsi, nous virent passer avril, mai, juin, juillet, puis août qui avançait à grand pas, et j'apprît que ma prochaine affectation serait à Brest, dans un bureau... Cette nouvelle ne m'enchantant guère, je décidais de tenter de démissionner. Ma carrière de contrôleur ayant été mise en berne par mon affectation sur le porte-avions et quelques déboires relationnels afférents, puis par cette nouvelle affectation loin du micro, je n'avais d'autres choix que de me tourner vers d'autres horizons que ceux bouchés de la marine.
Malheureusement, la demande de dénonciation de contrat faite recût une réponse négative, et mon dossier de reconversion ayant été lui aussi refusé, je ne voyais plus vraiment de solution...
Je devrais donc aller à Brest en septembre. Alors, la mission s'éternisant sans date de retour et afin de me permettre de prendre quelques vacances et de m'organiser, je fût débarqué du bord mi-août via un bâtiment ravitailleur... Après 2 jours de transit, j'arrivais sur Toulon pour apprendre que le porte-avions nous suivrait de peu et qu'il serait rentré quelques jours après nous...


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