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"La fuite peut être entravée par la terre et par l'eau mais l'air et le ciel sont libres, c'est par là que nous irons: que Minos possède tout, il ne possède pas le ciel."

Le but de ce blog n'est pas de faire un quelconque exposé sur la mythologie grecque ou d'ailleurs, mais bien de partager, comme beaucoup, ma passion, mes projets, mes péripéties, mes déceptions, mes joies, concernant l'aéronautique.

Qui suis-je ?

Brest, Finistère, France
Contrôleur Aérien dans la Marine Nationale, j'ai tenté de toucher du doigt le fantasme de piloter des avions de guerre en 2003... L'échec fut un coup dur, mais après avoir zoner dans un IUT de Mesures Physiques puis à la fac de sciences, la décision fut prise de devenir contrôleur aérien. En me rapprochant des avions je m'épanouirai, pensais-je...

dimanche 2 décembre 2012

Ne jamais rendre la main!!!

Vendredi 30 novembre est survenu le genre d'évènement dont un club, un pilote, enfin n'importe qui se passerait bien. En effet, le DR42 F-ZH de l'aéroclub de Brest, sur lequel j'avais volé la veille, s'est crashé, le rendant inopérable pour un long, long moment... Je rassure tout de suite, le pilote (non non ce n'est pas moi!!!) n'a apparemment rien eu.
Que s'est-il passé? D'après ce que je sais, la météo était très bonne (CAVOK, soleil, températures estivales ou presque!! oui je sais à Brest fin novembre, on n'y croit pas...), mais il n'y avait pas de vent du tout, et c'est là que le bas blesse. Car le jeune pilote, qui venait d'être lâché (très peu de vols solo), est arrivé forcément assez vite en finale, et a rebondi lors du toucher. Situation presque banale s'il en est en aviation, seulement il aurait "rendu la main" pour ramener l'appareil vers le sol plutôt que de garder l'assiette et de remettre un peu de gaz. L'avion s'est donc enfoncé rapidement avec une assiette quasi nulle. Lorsqu'il a repris contact avec le sol, assez brutalement, ce fut autant avec la roulette de nez qu'avec le train principal, et celle-ci s'est affaissée, faisant piquer le nez et l'hélice vint heurter le bitume... L'avion est sorti de la piste et je n'en sait pas plus, mais le moteur a tourné et l'avion est HS pour une éternité! Comme je le précisais plus haut, fort heureusement, le pilote n'a rien du tout. Et c'est bien là le principal.

mardi 6 novembre 2012

Premiers Vols à LFRB

Je me suis enfin inscrit à l'aéroclub de Brest...
Mon premier vol a eu lieu dimanche 5 novembre 2012 sur DR400. Je voulais commencer sur Aquila, mais il a des problèmes de disponibilité récurrents, car il est très demandé et il n'y en a qu'un... Et comme je souhaite avancer vite... Bref, nous avons décollé moins d'1h avant la nuit aéro dimanche soir et nous avons fait un bilan du peu que je connaissais avec mes quelques heures de Cap 10 il y a presque 10 ans... Pour une presque première ce n'était pas trop nul, étant donné que j'ai tout fait moi-même, de la mise en route à la coupure en passant par la radio, le roulage, le décollage, le circuit de piste après les exercices, la finale, le TAG, et enfin l'atterrissage... Bon le 2ème atterrissage n'était pas un modèle de perfection, mais pour quelqu'un qui n'a pas volé depuis 7 ans et qui n'avait que 8h de Cap 10 et 3h de DR400, j'étais satisfait.
Le point fort du vol fut l'atterrissage final 5min avant la nuit aéro, dans la pénombre et avec tous les balisages allumés, cela donnait une petite idée d'un vol de nuit, et franchement, ça donne envie!!
Le lendemain midi, j'ai remis cela, avec un petit vol de 30min au milieu des averses et une approche plus approximative que la veille (la chance du débutant?)
Il va falloir maintenant continuer sur ce rythme afin de progresser rapidement. Le problème inhérent, outre l'aspect financier, vient de la disponibilité de mon instructeur, essentiellement en semaine, ce qui ampute la possibilité de voler le week end... Pour y pallier, un autre instructeur s'est gentiment proposé d'assurer ma formation le week end, en coordination avec le 1er... 2 instructeurs pour moi tout seul, c'est riche!! Je pense qu'avoir plusieurs instructeurs peut être un avantage, car cela permet de voir les choses de manières distinctes, d'avoir des approches différentes (sans jeu de mots...) sur la manière d'appréhender un vol... Pour avoir parlé un peu avec le second, une impression différente se prononce déjà. Le 1er semble très protocolaire, voulant suivre le manuel de l'instructeur à la lettre, l'autre semblant fonctionner plus au feeling...
J'ai enfin mit le pied à l'étrier, il s'agit de s'accrocher aux rênes pour ne plus quitter la selle...

jeudi 1 novembre 2012

Un an à Brest

Après 1 an au bureau de réservation des zones atlantique, le bilan est mitigé. D'abord financièrement c'est plus dur que dans le sud, bizarrement, car même si la vie est moins chère, je gagne moins d'argent que sur le porte-avion, et les frais ainsi que les occasions de dépenser sont plus nombreuses... Je vis donc avec un perpétuel découvert!! Ensuite pour mes projets de quitter, j'ai initié une demande de congé de reconversion partiellement rémunéré, qui fut à ma grande surprise acceptée, mais il me manquait une bonne quantité d'argent pour pouvoir partir sereinement au Canada et aborder une formation... Alors j'ai reporté la décision. Parallèlement à cela, j'ai passé les concours pour passer contrôleur civil, au statut bien plus attrayant, mais je n'ai réussi qu'à me placer en liste complémentaire... Ce qui fait que je n'avais aucun espoir d'être accepté étant donné que très peu de désistements sont dénombrés... À l'heure des choix, j'ai fait celui de continuer 1 année de plus dans ce bureau, repasser les concours de l'aviation civile, m'inscrire à l'aéroclub pour passer le PPL, préparer un départ de la marine avec indemnité potentielle le plus tôt possible (vraisemblablement mai ou juin), et partir quelques mois au Canada pour tâter le terrain et voler un peu... Les résultats du concours que je vais passer auront une incidence importante sur la suite des événements, car si je suis pris pour septembre, je n'aurais pas beaucoup de temps à passer au Canada ; si au contraire je suis pris pour la session de mars (idéalement), je pourrais partir un long moment et prendre mon temps pour me décider... Si je ne suis pas pris du tout, le problème sera résolu. Dans tous les autres cas, la décision n'est pas facile à prendre car j'aurais le choix entre une vie confortable de fonctionnaire contrôleur avec une paye convenable et une possibilité de voler pour mon plaisir et pour voyager, et une vie plus incertaine semée d'embûches et d'incertitudes, mais une vie d'aventures où je pourrais voler et où j'aurais la possibilité d'être mon propre chef...
Affaire à suivre.

dimanche 15 janvier 2012

Rentrée bretonne

Nouvellement affecté à Brest, j'ai rejoint la ville du bout du monde en septembre, logé dans une caserne (ayant gardé mon appartement toulonnais avec l'espoir de permutter rapidement de poste) à 8km du bureau. Sans voiture et ma moto toujours sur Toulon, j'ai rapidement été acheter un vélo pour pouvoir me rendre au travail facilement... Je rentrais donc presque tous les week ends à Toulon pour retrouver ma moitié qui venait de Suisse. Situation moyennement confortable. J'ai fini par investir dans une voiture bon marché car la Bretagne sans voiture a aussi ses limites...
J'ai tenté de me remettre au basket dans un club de la ville, mais mon niveau aussi bien physique que technique me faisait tellement pitié que j'ai rapidement arrêté (mon genou fragilisé m'a beaucoup aidé à la décision...). Du coup je me suis inscrit au tennis pour pratiquer assidûment un sport que j'ai toujours aimé... Cela m'a permit de rencontrer des gens  formidables et de vraiment passer du bon temps tout en me remettant au sport de façon assidue...
Considérant que la permutation avec une personne de Hyères ne pourrait se faire et que le recours portant sur le refus de ma dénonciation de contrat était rejeté, j'ai décidé de chercher un logement à Brest et de déménager de Toulon. En effet la vie en logement militaire peut vite devenir lassante au quotidien. J'avais alors le choix entre trouver une maison à l'extérieur de Brest, un peu isolée, proche de la nature avec un petit jardin, et un appartement dans le centre de Brest à proximité de mon travail me permettant d'aller à pied au travail et de m'affranchir des contraintes liées à la voiture... J'ai choisi la proximité : ne pas avoir à prendre sa voiture pour aller travailler et être à 10min de marche de son bureau est un élément de confort incroyable!
J'ai donc entrepris un déménagement depuis Toulon vers Brest mais aussi de ramener moi-même ma moto en Bretagne... Ce qui pourrait être une expérience sympathique si je ne l'avait entreprise au mois de décembre... J'ai tout de même fait convoyé ladite moto depuis Marseille (après une dernière ballade sur la route des crêtes!!) jusqu'à Paris en auto-train. Enfin en moto-train dans ce cas précis... Donc arrivé à Paris vers 5h30 avec le train de nuit, j'ai été récupérer ma moto et suis allé prendre un énorme petit déjeuner à la française comme je les aime... avant de prendre la route vers la Bretagne... Le thermomètre n'affichait rien de bien rassurant conjugué à l'humidité importante. Ayant décidé d'eviter au maximum l'autoroute, le voyage s'annonçait éprouvant en ce 11 décembre... Et oui... Pour mon anniversaire je me payait un Paris-Brest con-gelé...
J'avais beau être bien couvert, au bout de quelques heures de voyage, immobile, sous des températures bien négatives, j'étais frigorifié... Alors quand je me suis enfin arrêté pour déjeuner, j'ai commandé derechef un thé bouillant pour commencer, et j'ai dû mettre plus d'une heure pour m'arrêter de grelotter! Je n'ai jamais autant et aussi longtemps tremblé de ma vie! Et quand il a fallut repartir, mon être tout entier refusait de sortir du restaurant pour y retourner... Il a fallu un énorme effort pour me remettre en selle tel un cowboy, poor and lonesome dans le nord canadien en plein hiver... Il faut dire que j'avait pas mal subit : températures d'antarctique, brouillard londonien, verglas new yorkais, bruine verglaçante normand, pluie bretonne, soleil de Chamonix... Tout ça en un voyage!!
L'arrivée sur Brest fut un soulagement énorme. Comme De Kersauson apercevant les mêmes côtes au retour d'un tour du monde en solitaire, je jubilais... Arrivé dans mon appartement sans meubles, j'ai pris un bain salvateur me permettant de retrouver une température corporelle supérieure à 5°...