Bienvenue sur ce Blog

"La fuite peut être entravée par la terre et par l'eau mais l'air et le ciel sont libres, c'est par là que nous irons: que Minos possède tout, il ne possède pas le ciel."

Le but de ce blog n'est pas de faire un quelconque exposé sur la mythologie grecque ou d'ailleurs, mais bien de partager, comme beaucoup, ma passion, mes projets, mes péripéties, mes déceptions, mes joies, concernant l'aéronautique.

Qui suis-je ?

Brest, Finistère, France
Contrôleur Aérien dans la Marine Nationale, j'ai tenté de toucher du doigt le fantasme de piloter des avions de guerre en 2003... L'échec fut un coup dur, mais après avoir zoner dans un IUT de Mesures Physiques puis à la fac de sciences, la décision fut prise de devenir contrôleur aérien. En me rapprochant des avions je m'épanouirai, pensais-je...

mardi 30 novembre 2010

Salon des Métiers Aéronautiques


Voici un Salon se déroulant tous les ans au Bourget.
L'occasion est excellente si vous vous posez quelque question que ce soit ou si vous hésitez à sauter le pas. Les exposants sont nombreux et les intervenants sont tous très intéressants et ravis de partager leurs expériences. Bref, à faire absolument quelque soit votre projet. Et pour les petits budgets, je pense que l'investissement vaut le coup...



dimanche 28 novembre 2010

Crash d'un Rafale

Je viens d'apprendre le crash d'un Rafale au large du Pakistan, non loin du Portre-Avions.
Le pilote, rapidement récupéré par Pedro, est sauf et les causes sont encore inconnues.
Petite pensée pour tous les collègues à bord qui vont subir (à nouveau) tout un tas d'épreuves avec interrogatoires et autres enquêtes... Grosse pensée pour le pilote (dont j'ignore encore l'identité...) qui a dû passer une journée assez moyenne (mais il va bien c'est l'essentiel)...


Je tiens à préciser que je ne suis pas à bord actuellement (opération du genou oblige...), mais j'y retourne fin décembre.


Petit retour sur le déploiement du Groupe Aérien Embarqué vers l'Afghanistan.
Le Porte-Avions est parti début octobre pour quelques jours (entraînement aéronautique, tirs, qualifications pilotes...), puis devait revenir pour repartir aussitôt de son port base, Toulon, après avoir refait l'avitaillement. 
Il est donc reparti le 13 octobre, mais a dû rentrer au port à la suite de problèmes techniques sur le circuit primaire de la chaufferie nucléaire. Les réparations ont pu être effectuées en 2 semaines et il a donc reprit la mer vers Suez puis l'Océan Indien. Après près de 3 semaines de transit, il était paré à s'inclure dans la coalition au-dessus du ciel afghan.

Mauvaise nouvelle pour l'aéro, mauvaise nouvelle pour les négociations avec les pays intéressés (Brésil, E.A.U), et mauvaise nouvelle pour les poissons pakistanais.
Rafale au catapultage


Pour mémoire, 2 autres crashes de Rafale sont à répertorier.
Le 24 septembre 2009, 2 appareils catapultés du Charles de Gaulle étaient entrés en collision au large de Perpignan. Seul l'un des deux pilotes avait survécu au crash.
Le premier crash en date du 6 décembre 2007 concernait un appareil de l'Armée de l'Air en entraînement en Corrèze me semble-t-il.


Le Pedro qui a sorti le pilote de sa baignade est de l'un de ses types :
Dauphin

Alouette III

Pourquoi l'hélicoptère plutôt que l'avion?

C'est une question qui s'est posée il n'y a pas si longtemps. J'étais pro-avions depuis toujours, je ne savais même pas que l'hélico existait, ou plutôt, je l'ignorais volontairement (il n'y avait que les avions de chasse et les hydravions pour moi!!!). Mais un jour, dans ma belle tour de contrôle bretonne, par un bel après-midi (enfin moins nuageux que d'habitude...), et lors du retour de plusieurs hélico pendant un exercice inter-armées, j'ai eu une révélation!

Un Sea King de la Royal Navy (ou un Merlin je sais plus...) vint se poser sur la piste parallèle entourée de bon nombre de Gazelles de l'ALAT, puis translatèrent pour le parking. Une fois arrivés, le Sea King, responsable de la mission, se posa, et les autres hélicos passèrent devant en se tournant vers lui pour le saluer, évoluant en crabe à tour de rôle et avec la régularité d'un métronome. Devant le ballet qu'offrait cette dizaine d'hélicos, je fût ébahi et comprît toute la polyvalence et l'utilité d'un tel appareil. Ne se déplaçant pratiquement qu'à vue, avec des conditions de vols bien moins contraignantes, une maniabilité hors du commun, une adaptabilité au terrain inégalable, pouvant se poser dans un jardin, c'était un outil fantastique!!! J'allais aimer de plus en plus cette machine.

Quelques mois plus tard, j'ai eu l'occasion d'aller à Valencia pour l'America's Cup. Là-bas, j'ai eu la chance de faire 2 jours de suite les épreuves à bord d'un Ecureuil de la TV. Voyant à quel point j'aimais ça, le pilote m'a fait quelques acrobaties... J'avais définitivement attrapé le virus!!!

L'hélicoptère est un outil de travail extraordinaire pouvant faire du travail de précision ou de transport de charges lourdes, un taxi formidable, un  moyen superbe pour découvrir une région, mais aussi une machine d'une grande complexité mécanique, technique, aérodynamique, et très onéreuse à tout point de vue!!!
Le choix de se former dessus pourrait paraître peu judicieux pour un portefeuille peu garni, mais le jeu en vaut la chandelle.

Et mon rêve de voler sur hydravion? Et bien pourquoi pas en faire mon loisir le week end?
Oui, j'ai toujours rêvé de posséder ma maison près d'un grand lac, avec, accroché à un ponton isolé, un magnifique Beaver...

samedi 27 novembre 2010

Un rêve de toujours...

Voler... Voilà un rêve qui touche l'enfant, qui passionne le garçon, et qui crée les objectifs d'un homme.
C'est donc évident que depuis tout petit j'avais les yeux tournés vers le ciel, et la tête un peu dans les nuages aussi... Une courte présentation de moi-même serait la bienvenue en tant qu'introduction à ce blog.

Je m'appelle Ludwig (Pas commun hein? mais je suis fier de ce prénom si souvent écorché en Ludovic, Ludo ou autre sobriquet imprononçable...) et j'ai enfin passé le cap des 30 ans (lol). C'est justement ce cap fatidique des 30 ans dur à passer qui m'a fait me retourner sur moi-même et réfléchir à ce que j'avais fait jusqu'à maintenant, et ce que je voulais vraiment faire dans la vie...

Donc après des études assez peu fructueuses (1ere année IUT Mesures Physiques puis 3 ans de Fac de Sciences de la Matière option Astrophysique, sans avoir le Deug), je réussi à rentrer à l'EIP/50S (Ecole d'Initiation au Pilotage) de la Marine Nationale pour tenter la sélection en vol et devenir pilote de chasse dans l'aéronavale. Cela partait pas mal, mais étant ab initio, je n'ai pas progressé assez vite, aux dires des instructeurs, pour continuer... Le rêve si précieux s'envole une journée d'avril 2003...

La question se posait à nouveau : que faire de ma vie? Se financer une formation de pilote? En pleine petite dépression dûe à ce que je qualifiais "d'échec de ma vie", je pensais en avoir fini avec ce projet. Les démarchages allaient bon train et je finît avec pour choix : 1 école d'informatique (EPITECH pour ceux qui connaissent), 2 de construction aéronautique (ESTACA et IPSA), 1 IUP de maintenance aéronautique et, mon choix final pour la rémunération immédiate (et sous la pression maternelle...), contrôleur aérien dans la Marine.
Après 1 an de formation à l'ENAC à Toulouse, j'ai passé 3 ans à Landivisiau (30km Est de Brest), nid de la chasse embarquée. Je suis ensuite retourné à Toulouse pour le cours Radar et peu après, j'ai "atterri" sur le grand bateau plat qui sert aux avions, sur lequel je suis depuis 2008.

Parcours chaotique, mais aujourd'hui j'entreprend de passer enfin de l'autre côté du micro à bord d'un hélicoptère au Canada. Je n'ai pas beaucoup d'argent d'avance, largement pas assez de toute façon, car il faut compter 45 000€ pour la formation et 1 000€ par mois pour vivre là-bas. Il faudra de toute façon passer par la case "Financement par un organisme" pour y parvenir... même en vendant tout ce qui est possible (c'est incroyable tout ce que l'on peut accumuler au fil du temps, et chaque bien matériel est finalement un boulet que l'on s'attache pour s'empêcher d'avancer...).

Pourquoi pas l'avion? Pourquoi l'hélicoptère? Et bien nous y répondrons plus tard...