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"La fuite peut être entravée par la terre et par l'eau mais l'air et le ciel sont libres, c'est par là que nous irons: que Minos possède tout, il ne possède pas le ciel."

Le but de ce blog n'est pas de faire un quelconque exposé sur la mythologie grecque ou d'ailleurs, mais bien de partager, comme beaucoup, ma passion, mes projets, mes péripéties, mes déceptions, mes joies, concernant l'aéronautique.

Qui suis-je ?

Brest, Finistère, France
Contrôleur Aérien dans la Marine Nationale, j'ai tenté de toucher du doigt le fantasme de piloter des avions de guerre en 2003... L'échec fut un coup dur, mais après avoir zoner dans un IUT de Mesures Physiques puis à la fac de sciences, la décision fut prise de devenir contrôleur aérien. En me rapprochant des avions je m'épanouirai, pensais-je...

dimanche 2 décembre 2012

Ne jamais rendre la main!!!

Vendredi 30 novembre est survenu le genre d'évènement dont un club, un pilote, enfin n'importe qui se passerait bien. En effet, le DR42 F-ZH de l'aéroclub de Brest, sur lequel j'avais volé la veille, s'est crashé, le rendant inopérable pour un long, long moment... Je rassure tout de suite, le pilote (non non ce n'est pas moi!!!) n'a apparemment rien eu.
Que s'est-il passé? D'après ce que je sais, la météo était très bonne (CAVOK, soleil, températures estivales ou presque!! oui je sais à Brest fin novembre, on n'y croit pas...), mais il n'y avait pas de vent du tout, et c'est là que le bas blesse. Car le jeune pilote, qui venait d'être lâché (très peu de vols solo), est arrivé forcément assez vite en finale, et a rebondi lors du toucher. Situation presque banale s'il en est en aviation, seulement il aurait "rendu la main" pour ramener l'appareil vers le sol plutôt que de garder l'assiette et de remettre un peu de gaz. L'avion s'est donc enfoncé rapidement avec une assiette quasi nulle. Lorsqu'il a repris contact avec le sol, assez brutalement, ce fut autant avec la roulette de nez qu'avec le train principal, et celle-ci s'est affaissée, faisant piquer le nez et l'hélice vint heurter le bitume... L'avion est sorti de la piste et je n'en sait pas plus, mais le moteur a tourné et l'avion est HS pour une éternité! Comme je le précisais plus haut, fort heureusement, le pilote n'a rien du tout. Et c'est bien là le principal.

mardi 6 novembre 2012

Premiers Vols à LFRB

Je me suis enfin inscrit à l'aéroclub de Brest...
Mon premier vol a eu lieu dimanche 5 novembre 2012 sur DR400. Je voulais commencer sur Aquila, mais il a des problèmes de disponibilité récurrents, car il est très demandé et il n'y en a qu'un... Et comme je souhaite avancer vite... Bref, nous avons décollé moins d'1h avant la nuit aéro dimanche soir et nous avons fait un bilan du peu que je connaissais avec mes quelques heures de Cap 10 il y a presque 10 ans... Pour une presque première ce n'était pas trop nul, étant donné que j'ai tout fait moi-même, de la mise en route à la coupure en passant par la radio, le roulage, le décollage, le circuit de piste après les exercices, la finale, le TAG, et enfin l'atterrissage... Bon le 2ème atterrissage n'était pas un modèle de perfection, mais pour quelqu'un qui n'a pas volé depuis 7 ans et qui n'avait que 8h de Cap 10 et 3h de DR400, j'étais satisfait.
Le point fort du vol fut l'atterrissage final 5min avant la nuit aéro, dans la pénombre et avec tous les balisages allumés, cela donnait une petite idée d'un vol de nuit, et franchement, ça donne envie!!
Le lendemain midi, j'ai remis cela, avec un petit vol de 30min au milieu des averses et une approche plus approximative que la veille (la chance du débutant?)
Il va falloir maintenant continuer sur ce rythme afin de progresser rapidement. Le problème inhérent, outre l'aspect financier, vient de la disponibilité de mon instructeur, essentiellement en semaine, ce qui ampute la possibilité de voler le week end... Pour y pallier, un autre instructeur s'est gentiment proposé d'assurer ma formation le week end, en coordination avec le 1er... 2 instructeurs pour moi tout seul, c'est riche!! Je pense qu'avoir plusieurs instructeurs peut être un avantage, car cela permet de voir les choses de manières distinctes, d'avoir des approches différentes (sans jeu de mots...) sur la manière d'appréhender un vol... Pour avoir parlé un peu avec le second, une impression différente se prononce déjà. Le 1er semble très protocolaire, voulant suivre le manuel de l'instructeur à la lettre, l'autre semblant fonctionner plus au feeling...
J'ai enfin mit le pied à l'étrier, il s'agit de s'accrocher aux rênes pour ne plus quitter la selle...

jeudi 1 novembre 2012

Un an à Brest

Après 1 an au bureau de réservation des zones atlantique, le bilan est mitigé. D'abord financièrement c'est plus dur que dans le sud, bizarrement, car même si la vie est moins chère, je gagne moins d'argent que sur le porte-avion, et les frais ainsi que les occasions de dépenser sont plus nombreuses... Je vis donc avec un perpétuel découvert!! Ensuite pour mes projets de quitter, j'ai initié une demande de congé de reconversion partiellement rémunéré, qui fut à ma grande surprise acceptée, mais il me manquait une bonne quantité d'argent pour pouvoir partir sereinement au Canada et aborder une formation... Alors j'ai reporté la décision. Parallèlement à cela, j'ai passé les concours pour passer contrôleur civil, au statut bien plus attrayant, mais je n'ai réussi qu'à me placer en liste complémentaire... Ce qui fait que je n'avais aucun espoir d'être accepté étant donné que très peu de désistements sont dénombrés... À l'heure des choix, j'ai fait celui de continuer 1 année de plus dans ce bureau, repasser les concours de l'aviation civile, m'inscrire à l'aéroclub pour passer le PPL, préparer un départ de la marine avec indemnité potentielle le plus tôt possible (vraisemblablement mai ou juin), et partir quelques mois au Canada pour tâter le terrain et voler un peu... Les résultats du concours que je vais passer auront une incidence importante sur la suite des événements, car si je suis pris pour septembre, je n'aurais pas beaucoup de temps à passer au Canada ; si au contraire je suis pris pour la session de mars (idéalement), je pourrais partir un long moment et prendre mon temps pour me décider... Si je ne suis pas pris du tout, le problème sera résolu. Dans tous les autres cas, la décision n'est pas facile à prendre car j'aurais le choix entre une vie confortable de fonctionnaire contrôleur avec une paye convenable et une possibilité de voler pour mon plaisir et pour voyager, et une vie plus incertaine semée d'embûches et d'incertitudes, mais une vie d'aventures où je pourrais voler et où j'aurais la possibilité d'être mon propre chef...
Affaire à suivre.

dimanche 15 janvier 2012

Rentrée bretonne

Nouvellement affecté à Brest, j'ai rejoint la ville du bout du monde en septembre, logé dans une caserne (ayant gardé mon appartement toulonnais avec l'espoir de permutter rapidement de poste) à 8km du bureau. Sans voiture et ma moto toujours sur Toulon, j'ai rapidement été acheter un vélo pour pouvoir me rendre au travail facilement... Je rentrais donc presque tous les week ends à Toulon pour retrouver ma moitié qui venait de Suisse. Situation moyennement confortable. J'ai fini par investir dans une voiture bon marché car la Bretagne sans voiture a aussi ses limites...
J'ai tenté de me remettre au basket dans un club de la ville, mais mon niveau aussi bien physique que technique me faisait tellement pitié que j'ai rapidement arrêté (mon genou fragilisé m'a beaucoup aidé à la décision...). Du coup je me suis inscrit au tennis pour pratiquer assidûment un sport que j'ai toujours aimé... Cela m'a permit de rencontrer des gens  formidables et de vraiment passer du bon temps tout en me remettant au sport de façon assidue...
Considérant que la permutation avec une personne de Hyères ne pourrait se faire et que le recours portant sur le refus de ma dénonciation de contrat était rejeté, j'ai décidé de chercher un logement à Brest et de déménager de Toulon. En effet la vie en logement militaire peut vite devenir lassante au quotidien. J'avais alors le choix entre trouver une maison à l'extérieur de Brest, un peu isolée, proche de la nature avec un petit jardin, et un appartement dans le centre de Brest à proximité de mon travail me permettant d'aller à pied au travail et de m'affranchir des contraintes liées à la voiture... J'ai choisi la proximité : ne pas avoir à prendre sa voiture pour aller travailler et être à 10min de marche de son bureau est un élément de confort incroyable!
J'ai donc entrepris un déménagement depuis Toulon vers Brest mais aussi de ramener moi-même ma moto en Bretagne... Ce qui pourrait être une expérience sympathique si je ne l'avait entreprise au mois de décembre... J'ai tout de même fait convoyé ladite moto depuis Marseille (après une dernière ballade sur la route des crêtes!!) jusqu'à Paris en auto-train. Enfin en moto-train dans ce cas précis... Donc arrivé à Paris vers 5h30 avec le train de nuit, j'ai été récupérer ma moto et suis allé prendre un énorme petit déjeuner à la française comme je les aime... avant de prendre la route vers la Bretagne... Le thermomètre n'affichait rien de bien rassurant conjugué à l'humidité importante. Ayant décidé d'eviter au maximum l'autoroute, le voyage s'annonçait éprouvant en ce 11 décembre... Et oui... Pour mon anniversaire je me payait un Paris-Brest con-gelé...
J'avais beau être bien couvert, au bout de quelques heures de voyage, immobile, sous des températures bien négatives, j'étais frigorifié... Alors quand je me suis enfin arrêté pour déjeuner, j'ai commandé derechef un thé bouillant pour commencer, et j'ai dû mettre plus d'une heure pour m'arrêter de grelotter! Je n'ai jamais autant et aussi longtemps tremblé de ma vie! Et quand il a fallut repartir, mon être tout entier refusait de sortir du restaurant pour y retourner... Il a fallu un énorme effort pour me remettre en selle tel un cowboy, poor and lonesome dans le nord canadien en plein hiver... Il faut dire que j'avait pas mal subit : températures d'antarctique, brouillard londonien, verglas new yorkais, bruine verglaçante normand, pluie bretonne, soleil de Chamonix... Tout ça en un voyage!!
L'arrivée sur Brest fut un soulagement énorme. Comme De Kersauson apercevant les mêmes côtes au retour d'un tour du monde en solitaire, je jubilais... Arrivé dans mon appartement sans meubles, j'ai pris un bain salvateur me permettant de retrouver une température corporelle supérieure à 5°...

mercredi 31 août 2011

L'été Libyen...

Après 2 semaines de peinture et rénovation sur le bateau, j'ai finalement pris quelques jours de congés en Suisse bien merités, histoire de revoir enfin ma moitié... Mais c'était sans compter sur le printemps arabe... Et du coup sur l'été lybien... Car au coup de sifflet, il fallût rentrer à Toulon à bride abattue pour partir, nous savions où, mais pour combien de temps, personne n'eût pû le prédire... Et ce fût bien plus long que ce que nous pensions tous, ou plutôt que nous l'espérions!
Alors, après une pause si courte, il a fallu refaire abstraction de la vie que l'on veut pouvoir mener, pour se refocaliser sur les tâches et devoirs opérationnels d'une vraie guerre menée contre un tyran. Nous savions qu'il allait falloir s'inscrire dans la durée, sans visibilité à court terme, ne sachant quand nous rentrerions ou même quand nous ferions escale... 
Sans échéance précise à venir, comme une escale, ou une date de retour, que l'on perçoit telle la lumière au bout du tunnel, telle un prophète nous tendant la main, les jours se suivent, se ressemblent, et on perd toute notion du temps... Alors, lorsqu'on nous apprend qu'une escale va bientôt avoir lieu, les sourires réapparaissent, les yeux pétillent à nouveau, et l'on se rend compte qu'avril est passé, mais aussi mai...
Les quelques escales faites en Crète (même si la France était plus proche, le choix de la Crète se comprenait pour des raisons évidentes de craintes de désertions...) furent salvatrices pour bon nombre d'entre nous, pour nous rappeler que le monde existait encore tel nous l'avions connu auparavant, et que ce n'était point le pâle souvenir d'une époque révolue, mais que bientôt nous y reprendrions part... Ce fut aussi l'occasion de refaire un petit peu le plein de vitamine D en s'exposant à la lumière du jour. Pourtant Geoffrey et moi faisions partie des exceptions notables à bord en se rendant à l'extérieur au moins 1 fois par jour pour prendre la lumière et l'air "frais" (il ne faisait jamais en-dessous de 30°... et l'odeur du kérosène était omniprésente par le balais incessant des avions...). L'occasion aussi pour beaucoup, si ce n'est tous, de passer des soirées bien arrosées, de manger décemment, et de faire des emplettes permettant d'améliorer le quotidien à bord...
Ainsi, nous virent passer avril, mai, juin, juillet, puis août qui avançait à grand pas, et j'apprît que ma prochaine affectation serait à Brest, dans un bureau... Cette nouvelle ne m'enchantant guère, je décidais de tenter de démissionner. Ma carrière de contrôleur ayant été mise en berne par mon affectation sur le porte-avions et quelques déboires relationnels afférents, puis par cette nouvelle affectation loin du micro, je n'avais d'autres choix que de me tourner vers d'autres horizons que ceux bouchés de la marine.
Malheureusement, la demande de dénonciation de contrat faite recût une réponse négative, et mon dossier de reconversion ayant été lui aussi refusé, je ne voyais plus vraiment de solution...
Je devrais donc aller à Brest en septembre. Alors, la mission s'éternisant sans date de retour et afin de me permettre de prendre quelques vacances et de m'organiser, je fût débarqué du bord mi-août via un bâtiment ravitailleur... Après 2 jours de transit, j'arrivais sur Toulon pour apprendre que le porte-avions nous suivrait de peu et qu'il serait rentré quelques jours après nous...


mardi 19 avril 2011

Retour au bercail

"Si on montait là-haut???"
Toujours de bonnes idées Geoff, hein?...
La mission s'est terminée, enfin, après une escale à Kor Fakkan (sans grand interêt mis à part quelques ballades et un retour à Dubaï...), puis Djibouti. Cette dernière escale fut pour moi la plus pénible. D'abord l'aération de notre poste est tombée en rade, ce qui fait qu'il faisait au moins 40° avec 100% d'humidité... 
Djibouti et ses...
2 bosses = chameau,
donc 1 bosse = dromadaire...
ah oui c'est ça

L'hôtel était pas mal...
Dehors ce n'était guère mieux avec 40° et 0% d'humidité!!! Alors pour commencer, je fût de service à la coupée ("l'entrée" du bateau avec 1 quart de 4h la nuit et 1 le jour), et la personne devant me remplacer au petit matin était "malade", donc il a fallu assurer une bonne partie de son quart en plein soleil après une nuit très courte... Ensuite je m'étais engagé, avant l'escale, à aller aider pour la rénovation d'une école (qui fut vandalisée et demantelée 2 jours après notre départ...) ce qui m'empêcha d'aller nager avec les requins baleines... Et oui, j'ai manqué ça... Puis enfin il y avait le resto... L'un des seuls qui nous avait été conseillé n'était pas trop mal, ce qui fait que j'y suis retourné pour le montrer à des amis... Mais là, l'estomac, le foie, les intestins, tous ont dit non, on n'en veut plus... Autant dire que je ne suis plus sorti pendant 2 jours... Et puis on a failli se battre avec un local un peu trop influencé par le cat, la drogue à mâcher locale... Bref, escale à oublier.


Un cockpit sur un frigo...
On s'occupe comme on peut

Dubaï et ses boutres


La suite logique fut le passage du canal de Suez... Toujours un moment fort... A quelques jours du début du printemps arabe.......

Nous sommes donc rentrés à quai en fin du mois de fevrier. Nous avons suivi avec grand interêt les évolutions des révoltes arabes... Nous sentions la chose venir... Mais nous avions repris la marche normale de l'activité à quai, à savoir des permissions bien méritées pour les premiers, de la peinture, du nettoyage et de la mise à jour de docs pour les autres, puis une inversion des rôles 2 semaines plus tard... Evidemment, ayant pris mes permissions les 2 dernières semaines de mars (comme 50% des marins du bord...), j'ai été rappelé, alors que j'étais en suisse, pour partir en mer 4 jours plus tard... Branle-bas!!! Alerte générale!!! J'ai sauté dans un train pour Toulon, bourré mes affaires dans sac, vidé mon frigo, débranché tout ce qui était possible, et sauté dans le bateau pour aller "faire la guerre en Libye"...


vendredi 31 décembre 2010

Mission , mais surtout Escales!!!




Après une arrivée prématurée à Abu Dhabi, j'ai pu profiter de la région. Ce que je retiens de mon séjour entre Abu Dhabi et Dubaï : Gigantisme & Mégalomanie. L'impression que cela donne, c'est que tout est fait pour pousser à consommer : centres commerciaux gigantesques, prix de l'essence dérisoire, donc voitures énormes, buildings immenses... Les émiratis passent leur temps à faire des allers et retours en voiture le long de la corniche avec leurs énormes voitures pendant que les pakistanais et philippins s'échinent au travail. Moi-même si je gagnais plusieurs milliers d'euros à ne rien faire (les émiratis gagnent environ 5000€ par personne de royalties de la vente du pétrole de l'état), je ferais aussi travailler les autres... Je n'ai jamais vu autant d'édifices en construction (sauf peut-être en Crète mais pour d'autres raisons).



Nous avons passé le 31 à la plage… Il y a pire…

Les beaux gosses le 31 décembre...
De gauche à droite : moi, Luc (le tout blanc), Geo (musclor), et Joël (le tout blanc 2)

 Après une semaine passée ici, je n'ai donc pas eu de regrets à partir pour... 6 jours de mer avant l'escale de Goa!!!


Boutre pour sortit de la maison...
Maison
Là, le dépaysement fut total! Rien que pour débarquer du porte-avions au mouillage il fallut prendre une chaloupe locale, un boutre sommaire... Déjà là, il fallait avoir l'esprit d'aventure et je me sentis loin de l'Europe. La plupart des "skippers" ont dû acheter, j'imagine, leur boutre l'avant-veille voyant la poule aux œufs d'or, tant ils étaient peu doués pour s'amarrer ou manœuvrer leur engin!!!



Le premier taxi de Goa... le rick shaw
Ensuite, à la sortie du port, nous avons pris (à 4 pour 3 places précisons) un Rick Shaw jaune. Une aventure en soi! Et c'est grâce à son conducteur que nous avons pu nous faire arnaquer pour la première fois... dès la première personne rencontrée... Très fort! Nous avons pu prendre ensuite un taxi pour Panji, le cœur de la ville, l'endroit où il y a... rien à voir... Par conte on a pu se faire conseiller un resto local où l'on a mangé pas moins de 3 fois dans le séjour de 3 jours. Un succès!!! C'était délicieux (mais très épicé) et vraiment bon marché (3€ le repas par personne avec apéro, plats et boissons, c'est presque un sacrilège de payer si peu). Bien sûr il ne fallait pas être trop regardant sur les toilettes, qui elles-mêmes n'étaient pas si loin de la "cuisine". N'empêche que c'était délicieux et le tibétain qui nous faisait le service est devenu notre ami!



Nous avons, dès le lendemain, été visiter Old Goa et les vestiges de la colonisation portugaise. Très beau... Nous y sommes venus en taxi, nous en sommes repartis en bus. Si le premier était déjà inquiétant, le second était complètement effrayant. 


Et comme nous avons un esprit d'aventure surdéveloppé (ou est-ce de l'inconscience ?) nous avons poussé jusqu'à louer 2 motos 250cc!! Là ce n'était plus effrayant, mais dangereux... et tellement amusant...


Il faut préciser que les casques ne sont pas fournis. Ils n'en ont même pas à louer...

Cela nous a permis de voir des choses formidables (comme des roues de camions de beaucoup trop près à notre goût), de nous arrêter où nous voulions quand nous voulions (ou quand nous ne voulions pas, faute d'essence dans mon réservoir... d'ailleurs il n'y a pas de stations, que des vendeurs ambulants avec des bouteilles en plastique d'1L remplies d'essence), bref d'être un peu plus autonomes. Nous avons parcouru une sacré distance en 24h et avons profité  de paysages magnifiques, ainsi que de très belles plages.

Une des nombreuses plages de Goa

Vache sacrée...ment pas timide
Nous avons aussi eu l'occasion de faire quelques affaires : forcément vu le prix de la vie là-bas. J'y ai laissé l'équivalent de 2 ou 3 mois de salaires... locaux bien sûr. Ce fut à Calangute, station "balnéaire touristique" : je me serais cru à San Francisco. Soleil, chaleur, que des hommes se tenant la main... La plage étant horriblement sale, nous avons migré pour nous baigner. Par contre nous y avons dormi, dans un hôtel sordide, à la limite de l'acceptable. Seuls les cafards manquaient... et encore. Il y avait tout : lits inconfortables, draps dégoutant (j'ai dormi habillé), moustiques et salle de bain insalubre en un tenant : WC, douche, lavabo ne faisaient qu'un dans la pièce. Bref, là aussi dépaysant...



Un des nombreux Temples

lundi 27 décembre 2010

Noël entre Kabul et Abu Dhabi


Après avoir pas mal délaissé ce blog, les évènements s'étant enchaînés un peu trop vite, je reviens pour conter mes péripéties en reprenant l'ordre chronologique...

Tout paraissait s'enchaîner. Une semaine de vacances à la neige avec la famille (excepté ma moitié...), Fondue, Raclette, Resto, Bons vins, Batailles de boules neige, Mère, Sœurs, Neveux, Nièces... Bref, presque toutes les pièces d'un beau puzzle. Je devais passer noël au milieu de ce petit monde. Je devais ensuite partir sur mon bateau le 27 décembre, voire le 29. Parfait! Oui mais... Il y a toujours un "mais"... 3 jours avant le 24 (jour assez important dans l'année finalement...), on m'apprend que mon avion devait partir plus tôt et qu'il me fallait être à Paris CDG avant le 24 à 21h!!!! Aouch!!! Evidemment, trains complets pour l'heure dite, obligé de partir plus tôt. Je quitte donc tous ces gens que j'aime le 23 au matin pour repasser par chez moi (Toulon) histoire de prendre mes affaires et troquer mes après-ski et vestes d'hiver contre maillot de bain, lunettes de soleil et accessoirement mes uniformes...

Notre avion de Noël

Repartis le 24 au matin, arrivé à 18h à Paris CDG, je n'avais plus qu'à attendre l'heure dite et mon pote Geo dans la même galère. Quand il fut arrivé, se lamentant sur notre pauvre sort, nous avons gracieusement ingurgité un Mc Do en guise de repas de réveillon... Une fois les bagages enregistrés pour notre vol Armée de l'Air, j'ai dû jeter mon couteau suisse que j'avais gardé dans mon sac à dos... La loose jusqu'au bout!!! J'en étais malade. D'autant plus lorsque, dans l'avion, j'ai vu plusieurs militaires en civil accompagner Mr le Ministre de la Défense mettre des fusils d'assaut dans les casiers!!!!


Kabul
Bref, une fois décollé et 9h de vol plus tard, atterrissage à Kabul où nous avons laissé Mr le Ministre et avons pu nous "dégourdir" les jambes pendant 2h dans une petite salle... On pourra dire maintenant que j'ai fait l'Afghanistan et que je suis un guerrier, un vrai!!! Et ceux qui diront le contraire... auront sûrement raison!
A 11h nous avons redécollé et avons mangé un plateau-repas. Oui. Vous avez compris. Mon repas de Noël fût un plateau-repas médiocre servi par un steward poilu en combinaison verte... Un cauchemar!!!
Enfin arrivés à Abu Dhabi (je vous passe l'attente de 5h pour les visas, le voyage en bus de 2h, le balluchon repas du soir et ENFIN la douche à 23h...), nous avons patiemment attendu le porte-avions qui arrivait 2 jours plus tard... pour 5 jours d'escales... J'ai donc passé 1 semaine à Abu Dhabi... pour rien... Enfin, quand on aime son pays...



vendredi 17 décembre 2010

Les joies du "2 roues"

Un petit post qui n'a qu'un lointain rapport avec l'aéro... Si ce n'est que je me rendait à la tour de Hyères, où j'ai passé 2 semaines en attendant de retourner sur le bateau. Et la semaine fût froide. Surtout un matin particulier, le 15 décembre... Et voici ce qui s'est exactement passé, à quelques détails près !!!
Les détails différents : j'ai fait une bonne partie de 4 voies, j'ai une VRAIE moto, et surtout je n'allais pas au bistrot à 7h30 du matin!!!!!!!

samedi 11 décembre 2010

Birthday...

Voila... encore une année de plus... Le cap des 30 ans est définitivement passé... La nostalgie de la vingtaine toujours présente... L'impression de n'avoir rien accompli, la sensation d'avoir tout à faire... Mais aussi des rêves qui me semblent, pour la première fois depuis longtemps, accessibles, réalisables. Je me suis enfin pris par la main pour me demander quels étaient réellement mes objectifs, mes attentes dans la vie.
La première chose qui m'est apparue comme essentielle, qui m'a fait me sentir mal où je me trouvais (à bord d'un porte-avions), c'est ma moitié... Le terme est plutôt adapté car elle fait moins de la moitié de mon poids... Bref, cela fait plus de 8 ans que je suis avec ma princesse, et nous ne vivons toujours pas ensemble, à se voir 1 fois par mois, quand je ne suis pas en mer!!! Et cet éloignement est vraiment une souffrance, ayant l'impression de vivre comme un vieux garçon seul dans mon appartement. Ce fût le déclenchement de mes prises de décisions... Alors je commençais à envisager une ré-orientation, pour me rapprocher d'elle. Informatique, contrôle aérien civil, architecture, furent des domaines que je privilégiais dans un premier temps. Et puis j'en suis venu à me demander, comme mes 30 ans venaient d'arriver et que mon rêve était de voler : "Pourquoi ne pas passer mes licences? Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais!!!"

Oui mais ma moitié? Espérons qu'elle ait envie de m'accompagner dans ce projet, elle qui est si ambitieuse dans sa jeune carrière très prometteuse...

Oui mais l'argent? Je n'en ai pas, alors pourquoi s'en inquiéter? De toute manière je devrais emprunter...

Voici donc les 2 seuls véritables freins que j'ai pu trouver à ma progression. Maintenant, le compteur tourne, je ne suis plus si jeune. Je vais bientôt retourner en mer. Il faut prendre des décisions. Rapidement. Assidûment avancer étape par étape. Le temps va bientôt venir à me manquer si je traîne trop.

Tout ça pour dire que, voilà, ça y est, sans détours m'y voici, le préambule de la vie est fini, j'ai 31 ans...
(Ca fait quand même mal de le dire... snif)
Au fait, c'est le premier anniversaire depuis 3 ans que je passe à terre... Ca se fête, non?

Bilan de l'année (là je vous la fait à la "Bridget Jones"...) :
- Bières bues : Pas tant que ça!!!
- Raclettes ingurgitées : Pas assez!!!
- Genou en vrac : +1
- Accident de 2 roues : +1
- Bouteilles de rhum descendues : un petit peu trop (tout ça c'est la faute de Jean... ;-))
- Concours TSEEAC raté : +1 (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est dans l'aviation civile)
- Neveux et Nièces : 5 (ça n'a pas changé... je les adore!!!)
- Bouteilles de Chianti anéanties : Pas mal mais en peu de temps (là c'est la faute de ma soeur!!!)
- Régime commencé (mais pas fini, évidemment) : 1 (là aussi c'est ma soeur, mais l'autre!!! Tortionnaire!!!)
- Ordinateurs me donnant entière satisfaction : 0.5 (sur 2, ça m'énerve!!!!!!!)
- Parties de basket jouées : 1 de trop (voir l'alinéa "Genou"...)
- Jours de mer : 63 (oui je sais j'en ai raté beaucoup...)
- Moto achetée : 1 (d'occasion, une très belle Honda CBF 600 noire)
- Déménagements : 1
- Films vus : Beaucoup (cinéphile)
- Dessins animés vus : Encore plus (un vrai gamin...)
- Kilos pris/perdus : J'ai arrêté de compter en 2003...
- Tableaux Excel créés : Énormément, à se demander si c'est pas ça mon métier!!!
- Conversation inintéressantes développées : Cf paragraphe "Rhum"...
- Match de tennis : 0 !!!! C'est un scandale.
- Parties de golf : 5 (Bof, peut mieux faire)
- Morceaux appris à la guitare : aucun en entier!!! (n'ai marre, chuis nul...)